Chapitre 2
Les composants sanguins

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Auteur(s)
Akash Gupta, MD, FRCPC et Mark Bigham, MD, MHSc, FRCPC
Date de publication

Le chapitre révisé est disponible en anglais seulement.

Contexte

Chaque don de sang total est séparé en ses composants cellulaires (globules rouges et plaquettes) et plasmatiques. La transfusion du composant approprié qui répond avec efficacité aux besoins cliniques du patient permet de faire de chaque don le meilleur usage qui soit.

Le présent chapitre décrit le processus de fabrication des composants sanguins les plus courants :

  • Culots globulaires
  • Plaquettes : mélangées et d’aphérèse
  • Plasma congelé
  • Plasma surnageant de cryoprécipité
  • Cryoprécipité

Remarque : En janvier 2022, la Société canadienne du sang a commencé à produire des plaquettes extraites de la couche leucoplaquettaire à teneur réduite en agents pathogènes, ou mélanges plaquettaires traités par psoralène. Le présent chapitre ne contient aucune information sur ce produit. Pour plus d’informations à ce sujet, voir le chapitre 19 – Plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes.

Il traite aussi brièvement des indications et contre-indications, des modalités d’entreposage et de transport, de la posologie et des modes d’administration de ces composants ainsi que des produits qui peuvent les remplacer. Des renvois à d’autres chapitres du présent guide sont fournis dans les différentes sections suivantes, à titre de renseignement.

La Société canadienne du sang publie des circulaires d’information. Outre des avertissements, on y trouve des renseignements sur la composition, l’emballage, l’entreposage, la manutention et l’utilisation des produits, les indications, les précautions à prendre, les réactions indésirables, le dosage et enfin le mode d’administration. Les circulaires sont conformes aux règlements de Santé Canada.

Prélèvement des composants sanguins

À la Société canadienne du sang, le sang total est recueilli dans un système de prélèvement comportant plusieurs poches raccordées entre elles. Ce système permet de transférer le sang et ses composants d’une poche à l’autre de façon aseptique (système fermé) durant la préparation des produits. Il existe deux types de systèmes de prélèvement :

  • le premier utilise la méthode d’extraction de la couche leucoplaquettaire (appelée également B1) pour la production de globules rouges, de plasma et de plaquettes;
  • le second utilise la méthode de filtration du sang total (appelée aussi B2), qui permet d’extraire les globules rouges et le plasma (y compris le cryoprécipité).

La figure 1 présente les principales étapes des deux méthodes. Les poches de prélèvement contiennent un anticoagulant, le citrate-phosphate-dextrose (CPD).

Pour recueillir certains composants sanguins comme le plasma et les plaquettes, on peut recourir à la technologie de prélèvement par aphérèse au lieu du prélèvement de sang total. Au cours de ce procédé automatisé en continu, le sang total entre dans une chambre de collecte où, au moyen de la centrifugation, le plasma est séparé des constituants sanguins cellulaires, tels que les globules rouges et les leucocytes. On peut trouver de l’information sur les anticoagulants utilisés pour chaque composant dans la circulaire d’information correspondante et dans le tableau 1. Selon le procédé employé, le plasma ou les plaquettes suspendues dans du plasma sont recueillis dans une poche, tandis que les autres constituants du sang sont retournés au donneur.

 

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Figure 1. Méthodes utilisées à la Société canadienne du sang pour préparer les composants sanguins à partir de sang total. Remarque : le mode de préparation des plaquettes à teneur réduite en agents pathogènes n’est pas illustré ici (voir chapitre 19).

Culots globulaires

Préparation et description du composant

Le sang total est prélevé sur une solution anticoagulante de citrate-phosphate-dextrose (CPD) au moyen de la méthode B1 ou de la méthode B2 (figure 1). Dans la méthode B1, le sang total est centrifugé pour séparer les globules rouges des plaquettes et du plasma. Les globules rouges sont alors partiellement déleucocytés (PD) par filtration. Dans la méthode B2, le sang total est d’abord filtré pour en retirer les plaquettes et les leucocytes (PD), puis il est centrifugé pour séparer les globules rouges du plasma. Autant pour la méthode B1 que la méthode B2, la solution saline d’adénine-glucose-mannitol (solution SAGM) est ensuite ajoutée aux globules rouges. Enfin, l’unité est étiquetée comme culot globulaire.

Tous les culots globulaires préparés par la Société canadienne du sang sont partiellement déleucocytés. Un culot globulaire type a un volume moyen de 285 (± 20) ml et contient 55 g d’hémoglobine, un hématocrite d’environ 67 %, et un taux moyen de leucocytes résiduels de 0,0596 x 108. Des détails spécifiques sont fournis dans la circulaire d’information sur les culots globulaires, qui est mise à jour régulièrement. D’autres méthodes de transformation des produits érythrocytaires, notamment le lavage, la déglycérolisation, l’irradiation, sont traitées dans le chapitre 15 du présent guide.

Chaque don fait l’objet d’analyses qui ont pour but d’identifier divers antigènes et certains marqueurs de maladies infectieuses décrits au chapitre 6. De plus, on effectue un groupage ABO et un typage Rh D pour tous les culots globulaires des donneurs et ceux-ci sont étiquetés en conséquence (figure 2). La recherche de l’antigène Kell est effectuée deux fois pour chaque don et, lorsque le test est négatif, le résultat est imprimé sur l’étiquette. Le phénotypage d’autres antigènes érythrocytaires correspondant à des anticorps courants cliniquement significatifs (C, c, E, e, Jka, Jkb, Fya, Fyb, S et s) est également réalisé chez une certaine proportion de donneurs. S’il y a absence de ces antigènes, cela est indiqué sur l’étiquette. Tous les résultats des analyses d’antigènes, qu’ils soient positifs ou négatifs, figurent sur l’étiquette du code à barres.

 

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Figure 2 : Étiquette d’unité de culot globulaire de la Société canadienne du sang (voir sang.ca)

Indications

Le but premier d’une transfusion de culot globulaire est d’accroître le pouvoir oxyphorique du sang. Par conséquent, ce type de transfusion est indiqué chez le patient anémique présentant des signes d’oxygénation déficiente. À titre d’exemples, une perte sanguine aiguë symptomatique, une anémie chronique avec atteinte cardiopulmonaire ou une aplasie médullaire suite à une maladie ou aux effets secondaires d’un médicament peuvent présenter un besoin de transfusion de culot globulaire. Chez les patients ayant une hémorragie aiguë, le remplacement du volume intravasculaire est souvent nécessaire et, selon les circonstances cliniques, il peut également être important de transfuser du plasma et des plaquettes. Consulter le chapitre 11 du présent guide pour plus de renseignements sur les hémorragies massives et les transfusions d’urgence.

La distribution efficace de l’oxygène ne dépend pas uniquement du taux d’hémoglobine, mais aussi de la santé cardiovasculaire du patient et de sa capacité à tolérer une concentration en hémoglobine plus faible. Par conséquent, les patients sans atteinte cardiopulmonaire pourront tolérer une concentration d’hémoglobine plus faible que les personnes qui ont une réserve cardiopulmonaire limitée. Chez les nourrissons et les enfants, les taux normaux d’hémoglobine sont différents de ceux des adultes; les éléments déclencheurs indiquant le besoin d’une transfusion et les doses de composants sanguins varieront selon l’âge. Consulter le chapitre 13 du présent guide pour plus de renseignements sur les transfusions chez le nouveau-né et l’enfant. Enfin, le patient chez qui l’anémie se manifeste lentement pourra tolérer une concentration en hémoglobine plus faible qu’une personne qui devient anémique soudainement, car il aura développé des mécanismes de compensation.

La décision de transfuser un patient anémique relève du cas par cas. Bien qu’il n’existe pas de taux d’hémoglobine standard en deçà duquel une transfusion doit être pratiquée d’office, un grand nombre d’études et de directives appuient l’utilisation d’un seuil transfusionnel restrictif, y compris dans les unités de soins intensifs et dans les cas d’anémie postopératoire.1

La transfusion de culots globulaires ne sert pas à restaurer le volume sanguin; elle ne doit être pratiquée que pour corriger l’anémie aiguë ou chronique, après examen et exclusion des options non transfusionnelles. En outre, le choix de réaliser une transfusion ne doit pas reposer entièrement sur l’évaluation de l’hémoglobine ou de l’hématocrite; il faut, en effet, tenir compte des éléments physiologiques et chirurgicaux influant sur l’oxygénation du patient et sur son état clinique. D’autres éléments sont pris en compte dans la décision de corriger l’anémie par transfusion : la fonction cardiovasculaire combinée à d’autres facteurs de comorbidité, l’acuité et la gravité de l’anémie et la présence ou le risque d’une perte sanguine continue. Pour plus de renseignements sur les directives transfusionnelles, consulter le site Web Choisir avec soin.2

Posologie et mode d’administration

Normalement, une unité de culot globulaire PD en solution SAGM accroît la concentration d’hémoglobine d’environ 10 g/l chez un adulte de 70 kg ne présentant aucune hémorragie. Pour les patients néonataux et pédiatriques qui requièrent de plus petites doses, il faut administrer une petite quantité ou une unité partielle, que le service de transfusion de certains hôpitaux peut offrir.

Le chapitre 8 et le chapitre 9 du présent guide fournissent respectivement des renseignements détaillés sur les épreuves prétransfusionnelles et l’administration des produits sanguins. Le chapitre 13 présente des lignes directrices sur les pratiques transfusionnelles chez le nouveau-né et l’enfant.

Si la transfusion de l’unité de culot globulaire n’est pas entreprise rapidement suivant son retrait du réfrigérateur à température contrôlée ou du système d’entreposage ou de transport, on doit retourner l’unité sans délai à son lieu d’entreposage pour éviter le gaspillage. Une unité de culot globulaire peut être remise dans les réserves seulement si elle est intacte, si elle passe l’inspection visuelle et si elle a été conservée à une température acceptable (voir la section Entreposage et transport ci-après) et n’a pas été à l’extérieur d’un milieu à température contrôlée pendant plus de 60 minutes (consulter la norme 5.8.7.1 de la Société canadienne de médecine transfusionnelle pour plus de renseignements).3

Entreposage et transport

Le respect des modalités d’entreposage et de transport des composants sanguins est un aspect essentiel de la sécurité transfusionnelle. Le sang étant un composant biologique, un entreposage inadéquat risque d’entraîner une contamination bactérienne et une réduction de son efficacité thérapeutique.

La durée de conservation d’un culot globulaire distribué par la Société canadienne du sang est de 42 jours à partir de la date de prélèvement. La manipulation, notamment le lavage ou l’irradiation, diminue la durée de conservation du composant. La date limite d’utilisation est inscrite sur chaque unité de culot globulaire. Si l’unité est ouverte sans l’utilisation d’un dispositif de raccord stérile, le composant ne se conservera que 24 heures à une température comprise entre 1 et 6 °C (ou jusqu’à la date d’expiration initiale, selon la

première des deux échéances), ou 4 heures, s’il est conservé à une température supérieure à 6 °C. Les unités sélectionnées par la Société canadienne du sang pour être irradiées ne doivent pas avoir plus de 14 jours inclusivement et, une fois irradiées, elles doivent être transfusées le plus tôt possible et pas plus tard que 14 jours après leur irradiation.4-6 Les culots globulaires doivent être conservés à une température comprise entre 1 et 6 °C dans un dispositif à température contrôlée muni d’un système d’alarme, d’un ventilateur à circulation d’air et d’un dispositif de veille. Pendant la conservation et le transport, on doit tenir des dossiers qui assurent la traçabilité des composants sanguins, depuis leur collecte jusqu’à leur utilisation, et le respect des modalités de conservation pendant ce laps de temps. Le chapitre 15 fournit des informations supplémentaires sur le lavage et l’irradiation des composants sanguins.

Le maintien d’une température adéquate pendant le transport des unités de culot globulaire est essentiel. Le trajet ne doit pas durer plus de 27 heures, et les unités doivent être transportées dans des contenants d’expédition validés et selon des méthodes d’emballage normalisées qui assurent le maintien d’une température comprise entre 1 et 6 °C. Toutefois, si le trajet ne dure pas plus de 24 heures, un moyen de transport dûment validé pour le maintien d’une température comprise entre 1 et 10 °C est autorisé. Chaque composant sanguin doit faire l’objet d’une inspection visuelle au moment de l’expédition et de la réception et les résultats de cet examen doivent être consignés. Dans certains hôpitaux et certaines régions, on place un appareil de surveillance de la température à l’intérieur d’un ou de plusieurs contenants, pour chaque envoi de sang et de composants sanguins, afin de vérifier que la bonne température a été maintenue pendant le transport.

Lorsque des unités de culot globulaire accompagnent un patient qui est transféré d’un établissement à un autre, leur traçabilité doit être maintenue. Par conséquent, le service de transfusion de l’hôpital expéditeur doit aviser le service de transfusion de l’hôpital destinataire, qui devra consigner les renseignements relatifs à l’affectation du composant, que celui-ci ait été transfusé à un patient ou qu’il ait été éliminé.

Pour en savoir plus sur les culots globulaires préparés par la Société canadienne du sang, consulter la Circulaire d’information sur l’utilisation de composants sanguins humains – culot globulaire partiellement déleucocyté.

Solutions de remplacement

Selon la cause sous-jacente de l’anémie, l’administration de fer par voie orale ou intraveineuse, de vitamine B12, d’acide folique ou d’agents stimulant l’érythropoïèse constitue une éventuelle solution thérapeutique. La surveillance du patient durant le traitement des pathologies sous-jacentes contribuant à l’anémie pourrait être une solution de rechange à la transfusion chez certains patients.2

Plaquettes

Préparation et description des composants

Le présent chapitre ne contient des informations que sur les plaquettes mélangées et les plaquettes d’aphérèse. Il ne concerne pas les mélanges plaquettaires à teneur réduite en agents pathogènes (voir chapitre 19).

Les plaquettes mélangées sont préparées à partir de sang total qui est prélevé au moyen de la méthode d’extraction de la couche leucoplaquettaire (méthode B1) et auquel on a ajouté une solution anticoagulante de CPD (figure 1). Après le prélèvement, les dons de sang total sont refroidis à la température ambiante puis envoyés au centre de production où les composants du sang sont séparés par centrifugation. La couche supérieure, contenant le plasma, et la couche inférieure, contenant les globules rouges, sont extraites. La couche leucoplaquettaire, comprise entre les globules rouges et le plasma, contient des plaquettes et des leucocytes. Les couches leucoplaquettaires de quatre unités de sang du même groupe ABO et le plasma de l’une de ces unités (celui d’un homme) sont mélangés et soumis à d’autres traitements, dont une réduction leucocytaire par filtration. C’est ainsi que l’on obtient une unité ou dose de plaquettes mélangées (figure 3). Le mélange n’est étiqueté Rh négatif que si toutes les unités dont il est constitué proviennent de donneurs Rh négatif. Le mélange est étiqueté « Low Anti-A/B » (Anti A/B faible) uniquement lorsque tous les donneurs qui y ont contribué présentaient des taux d’anticorps anti-A et anti-B inférieurs à un seuil prédéterminé (voir notre FAQ : Test des titres d’iso-hémagglutinines [anti A/anti B] des donneurs à la Société canadienne du sang). Les plaquettes mélangées sont préparées dans les 28 heures suivant le prélèvement et chaque unité porte un numéro d’identification unique. Leur durée de conservation est de sept jours à compter de la date de prélèvement. Le volume d’une unité type de plaquettes mélangées est 320 ml. Chaque unité renferme habituellement 340 x 10plaquettes et un nombre moyen de leucocytes résiduels de 5 x 108. Elles peuvent également contenir une quantité infime de globules rouges. Leur durée de conservation est de sept jours à compter du prélèvement.

Les plaquettes d’aphérèse sont prélevées et préparées au moyen d’un procédé automatisé utilisant un appareil d’aphérèse qui sépare et extrait les plaquettes (en suspension dans le plasma du donneur) des autres composants cellulaires du sang total par centrifugation. Une unité type de plaquettes d’aphérèse distribuée par la Société canadienne du sang renferme 333 x 109 plaquettes et un nombre moyen de leucocytes résiduels de 10 x 108, pour un volume moyen de 220 ml.

 

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Figure 3. Préparation de plaquettes mélangées par la Société canadienne du sang.

Indications

La transfusion de plaquettes est indiquée pour le traitement des patients ayant des saignements associés à une diminution importante de la production de plaquettes ou à une anomalie de la fonction plaquettaire. Comme méthode de traitement prophylactique, elle peut aussi être indiquée chez le patient dont la numération plaquettaire baisse rapidement ou est faible consécutivement à une aplasie médullaire ou à une chimiothérapie. En règle générale, la transfusion de plaquettes pouvant être dangereuse, elle n’est pas recommandée pour les patients dont les plaquettes sont détruites rapidement en raison, par exemple, d’un purpura thrombopénique immunologique (PTI), d’une thrombocytopénie induite par l’héparine (TIH) ou d’un purpura thrombopénique thrombotique (PTT), à moins qu’il n’y ait un saignement important sur le plan clinique ou une hémorragie menaçant la vie.7

Les indications pour les plaquettes d’aphérèse sont semblables aux indications pour les plaquettes mélangées. On peut choisir les plaquettes d’aphérèse en fonction de la compatibilité HLA (human leucocyte antigens — antigènes d’histocompatibilité humains) lorsqu’un receveur ne répond pas à une transfusion de plaquettes en raison de la présence confirmée d’anticorps anti-HLA (état réfractaire avec allo‑immunisation). Consulter le chapitre 18 du présent guide pour plus de renseignements sur le traitement des patients réfractaires aux plaquettes et les tests connexes.

Posologie et mode d’administration

Bien que la transfusion de plaquettes du même groupe sanguin que le patient puisse être privilégiée pour certains patients, des plaquettes ABO compatibles sont souvent utilisées. Consulter le chapitre 9 et le chapitre 18 du présent guide pour en savoir plus sur la compatibilité ABO, la posologie et le mode d’administration des composants plaquettaires.

La transfusion de plaquettes d’aphérèse devrait produire une augmentation de la numération plaquettaire équivalente à celle obtenue à partir de plaquettes mélangées. Chez un adulte de taille moyenne, chaque dose de plaquettes devrait augmenter la numération plaquettaire d’au moins 15 à 25 x 10cellules/l une heure après la transfusion.8 En pratique, cependant, la hausse post-transfusionnelle du nombre de plaquettes est souvent inférieure à la valeur anticipée. Un état septique, une allo-immunisation, de la fièvre, un purpura thrombopénique immunologique (PTI) ou une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) peuvent contribuer à une réponse sous-optimale. Consulter le chapitre 18 du présent guide pour des renseignements additionnels sur le sujet.

Entreposage et transport

Les composants plaquettaires doivent être conservés à une température comprise entre 20 et 24 °C et être agités continuellement durant leur entreposage. Si l’agitateur n’est pas un incubateur de plaquettes fermé, il faut enregistrer la température ambiante toutes les quatre heures au moyen d’un thermomètre étalonné ou d’un appareil de surveillance continue de la température pendant toute la durée d’entreposage des produits.

Les unités de plaquettes mélangées et d’aphérèse se conservent pendant sept jours à compter de la date du prélèvement. Une fois ouvertes, elles ne se conservent que quatre heures, sauf si des aliquotes sont préparées en utilisant un dispositif de raccordement stérile. Les aliquotes obtenues à l’aide d’un tel dispositif conservent la date limite d’utilisation originale de sept jours; elles doivent contenir un volume résiduel minimum qui diffère selon le dispositif de prélèvement. La Société canadienne du sang collecte les plaquettes d’aphérèse avec les poches de collecte Trima de Terumo, dont le volume minimal est de 100 ml. La date de prélèvement et la date de péremption qui figurent sur l’unité plaquettaire doivent aussi être indiquées sur l’étiquette de chacune des aliquotes préparées à partir de l’unité originale.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les composants plaquettaires fabriqués par la Société canadienne du sang, consulter la Circulaire d’information sur l’utilisation de composants sanguins humains – plaquettes, le chapitre 18 et le chapitre 19 du présent guide.

Solutions de remplacement

Des plaquettes d’aphérèse ou des mélanges de plaquettes traitées au psoralène peuvent être utilisés à la place de plaquettes mélangées si l’offre et la demande le permettent.

Il n’existe pas de produit pouvant remplacer les concentrés plaquettaires.

Composants plasmatiques

Préparation et description des composants

La Société canadienne du sang prépare et distribue les principaux types de composants plasmatiques suivants :

  • plasma congelé CPD;
  • plasma surnageant de cryoprécipité CPD;
  • cryoprécipité (voir la section sur le cryoprécipité plus loin dans ce chapitre).

La Société canadienne du sang distribue également le produit suivant  :

  • Octaplasma (plasma traité au solvant-détergent), fabriqué par Octapharma.

On analyse les dons de sang pour déceler la présence d’anticorps anti-érythrocytaires. Si la présence de ces anticorps est cliniquement significative, le plasma est jeté.

Le plasma congelé CPD est préparé à partir de sang total recueilli dans une solution anticoagulante de CPD dont la quantité de globules rouges a été réduite par centrifugation. Le plasma congelé produit au moyen de la méthode B1 fait l’objet d’une réduction plaquettaire et leucocytaire par centrifugation; il n’est pas déleucocyté par filtration. Le plasma congelé produit au moyen de la méthode B2 est réduit en plaquettes et en leucocytes par filtration (figure 1). Le plasma recueilli est congelé dans un délai de 24 heures suivant le prélèvement et étiqueté comme unité de plasma congelé CPD. Ces étapes de traitement permettent de réduire les leucocytes à un taux résiduel moyen inférieur à 5 x 106 par unité, mais le taux de leucocytes peut varier considérablement d’une unité à l’autre. Les unités de plasma congelé ne sont donc pas étiquetées comme étant partiellement déleucocytées.

Pour les enfants qui ont besoin de transfusions de faibles volumes, la Société canadienne du sang offre des unités de plasma divisées en aliquotes de 125 à 150 ml. Ces aliquotes sont de groupe sanguin AB, à moins de demande contraire.

Le plasma-aphérèse frais congelé est recueilli par un procédé automatisé en continu utilisant un appareil d’aphérèse qui sépare le plasma des autres composants cellulaires du sang total par centrifugation. Les unités de plasma recueilli par aphérèse sont congelées dans les huit heures suivant le prélèvement, et leur étiquette porte la mention « plasma-aphérèse frais congelé ».

Le volume des composants de plasma congelé distribués par la Société canadienne du sang ainsi que leur contenu en facteurs de coagulation sont indiqués dans le tableau 1. Les facteurs V et VIII sont des facteurs de coagulation labiles, et ils sont instables dans le plasma entreposé pendant une période prolongée à une température comprise entre 1 et 6 °C. Par conséquent, on conserve le plasma à l’état congelé à une température égale ou inférieure à -18 °C. Le plasma congelé contient des concentrations d’environ 70 à 75 % du facteur VIII présent au moment du prélèvement et, selon les normes appliquées au Canada, il doit contenir au moins 0,52 UI/ml de ce facteur dans au moins 75 % des unités testées. La concentration de facteur V et celle des autres facteurs de coagulation ne diminuent pas de façon appréciable par rapport à leurs valeurs initiales dans le plasma congelé dans les 24 heures suivant le prélèvement.

Le plasma surnageant de cryoprécipité CPD est élaboré à partir de plasma congelé que l’on décongèle lentement et que l’on centrifuge pour en extraire le précipité insoluble. Le précipité insoluble extrait est recongelé, comme le plasma qui reste, et l’unité est étiquetée « plasma surnageant de cryoprécipité CPD ».

La Société canadienne du sang distribue également le produit Octaplasma. Il s’agit d’un composant plasmatique frais congelé fait de plasma mélangé traité au solvant-détergent. Préparé par la société Octapharma, le plasma Octaplasma est filtré pour en éliminer les cellules et les débris et aider ainsi à réduire les effets indésirables liés aux cellules sanguines résiduelles. Le processus de mise en commun des unités de plasma dilue et neutralise les allergènes et les anticorps, ce qui, en théorie, réduit le risque de syndrome respiratoire aigu post-transfusionnel (TRALI). Le traitement au solvant-détergent détruit les virus à enveloppe et l’adsorption à la résine permet d’extraire les prions, réduisant ainsi le risque de transmission de la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ).

Le plasma de convalescents est du plasma recueilli auprès de personnes qui se sont rétablies d’une infection. Ce plasma contient des anticorps neutralisants contre l’agent pathogène en cause. Le plasma de convalescents a été utilisé de façon expérimentale pour traiter des cas de SRAS,9 de H1N1,10 d’Ebola11,12 et, plus récemment, de COVID-19.13-15  Avant la pandémie de COVID-19, il n’existait aucun essai clinique à répartition aléatoire réalisé à grande échelle qui démontrait l’efficacité du plasma de convalescents. Des revues systématiques d’essais utilisant du plasma de convalescents ou des produits hyperimmuns pour traiter des pneumonies virales ont conclu que le plasma de convalescents était peut-être associé à une certaine efficacité et à une absence d’effets néfastes (données probantes de très faible qualité) et qu’il était nécessaire de mener des essais cliniques bien conçus.16,17Au cours de l’année 2020, des centaines d’études ont été entreprises dans le monde entier pour déterminer si le plasma de convalescents était sûr et efficace dans le traitement de la COVID-19. La Société canadienne du sang et Héma-Québec ont apporté leur contribution à des essais cliniques approuvés par Santé Canada en collectant et en préparant du plasma de convalescents de la COVID-19. Les donneurs de plasma de convalescents devaient répondre aux critères d’admissibilité établis pour la collecte de plasma d’aphérèse. Ces donneurs doivent en outre avoir obtenu un résultat positif confirmé à un test de dépistage de la COVID-19 réalisé en laboratoire, être complètement guéris et n’avoir eu aucun symptôme de la maladie depuis au moins 28 jours.

Tableau 1. Description des composants plasmatiques distribués par la Société canadienne du sang

 

Type Description
Plasma congelé CPD Environ 283 ml de plasma extrait d’une unité de sang total prélevé dans une solution anticoagulante CPD, qui est congelé à une température inférieure ou égale à -18 °C dans un délai de 24 heures après le prélèvement. Contient tous les facteurs de coagulation, quoique les facteurs V et VIII y soient présents en quantité légèrement réduite. Un millilitre de plasma congelé contient en moyenne 0,87 UI de facteur VIII.
Plasma surnageant de cryoprécipité CPD Environ 273 ml de plasma extrait d’une unité de sang total et constituant le surnageant plasmatique qui restent après la préparation du cryoprécipité; contient tous les facteurs de coagulation, quoique les multimères du facteur de von Willebrand (FvW) de haut poids moléculaire et le fibrinogène y soient présents en quantité réduite.
Octaplasma (plasma traité au solvant-détergent) Plasma mélangé de nombreux donneurs qui est traité en plusieurs étapes (solvant-détergent, neutralisation immunitaire, filtration stérile) pour éliminer ou inactiver les agents pathogènes, les cellules, les allergènes et les anticorps. Chaque unité est composée de 200 ml de plasma acellulaire qui contient 9,0 à 14,0 g de protéines plasmatiques humaines (45 à 70 mg/ml). Tous les facteurs de coagulation atteignent un minimum de 0,5 UI/ml.
Plasma de convalescents Plasma recueilli auprès de personnes rétablies d’une infection. Il contient des anticorps neutralisants contre l’agent pathogène en cause. Le plasma doit contenir une quantité prédéterminée d’anticorps neutralisants.

† À l’heure actuelle, le plasma de convalescents est préparé pour les essais cliniques en cours. Sa distribution par la Société canadienne du sang pour un autre usage n’est pas autorisée.

Le plasma congelé et le plasma surnageant de cryoprécipité sont préparés et distribués par la Société canadienne du sang. Octaplasma (plasma traité au solvant-détergent) est fabriqué par Octapharma et distribué par la Société canadienne du sang. Consulter la monographie du composant pour plus de renseignements.

 

Indications

L’utilisation du plasma congelé et du plasma traité au solvant-détergent est limitée presque exclusivement au traitement ou à la prévention de saignements cliniquement significatifs attribuables à un déficit en un ou plusieurs facteurs de coagulation pour lequel il n’existe pas de traitement de rechange plus approprié ou spécifique. Ces composants seraient notamment indiqués chez les catégories de patients suivantes :

  • patients exigeant le remplacement de plusieurs facteurs de coagulation d’origine plasmatique à cause de saignements ou en raison d’une intervention invasive (p. ex. les patients atteints d’une maladie hépatique grave ou présentant une coagulation intravasculaire disséminée);
  • patients présentant une hémorragie massive et ayant des anomalies de la coagulation cliniquement significatives;
  • patients qui, recevant une anticoagulothérapie par la warfarine, présentent un saignement ou doivent subir une intervention invasive avant que la vitamine K ne neutralise l’effet de la warfarine et qui ne peuvent recevoir de concentrés de complexe prothrombique soit en raison d’une contre-indication, soit parce que le produit n’est pas disponible;
  • patients nécessitant un traitement par échange plasmatique contre le purpura thrombocytopénique thrombotique;
  • patients nécessitant un traitement par échange plasmatique pour d’autres maladies dans lequel le liquide de substitution doit contenir des facteurs de coagulation. Voir le chapitre 14 du présent guide.

Le plasma congelé et le plasma traité au solvant-détergent peuvent également être utilisés pour reconstituer du sang total. Voir le chapitre 13 du présent guide pour des renseignements additionnels sur la transfusion de plasma chez le nouveau-né et l’enfant.

Le plasma surnageant de cryoprécipité CPD est utilisé pour le traitement par échange plasmatique du purpura thrombocytopénique thrombotique. Il peut servir à traiter un déficit en divers facteurs de coagulation, en particulier lorsqu’il n’est pas nécessaire de suppléer un déficit en fibrinogène. Par exemple, il peut être utile pour traiter les patients qui, recevant une anticoagulothérapie par la warfarine, présentent un saignement ou ont besoin de subir une intervention invasive avant que la vitamine K ne neutralise l’effet de la warfarine et qui ne peuvent recevoir de concentrés de complexe prothrombique soit en raison d’une contre-indication, soit parce que le produit n’est pas disponible.18 Le plasma congelé peut également être utilisé dans ces situations, car il présente une efficacité équivalente.19,20

Octaplasma est homologué et son utilisation est autorisée au Canada pour les mêmes indications que le plasma congelé. Pour plus d’informations sur les indications, dont celles concernant des catégories spéciales de personnes, voir les Recommandations du Comité consultatif national sur le sang et les produits sanguins concernant l’utilisation de plasma traité au solvant-détergent au Canada.21

Tableau 2. Indications des composants plasmatiques selon la maladie ou le contexte clinique

 

Maladie ou contexte clinique Plasma congelé CPD Plasma surnageant de cryoprécipité CPD Plasma traité au solvant-détergent
Neutralisation d’un traitement par la warfarine si les concentrés de complexe prothrombique et/ou la vitamine K sont contre-indiqués ou s’il n’y en a pas de disponibles X X X
Traitement d’une hémorragie microvasculaire si les analyses sanguines révèlent une coagulopathie X   X
Hépatopathie X   X
Transfusion massive X   X
Exsanguino-transfusion chez le nouveau-né X   X*
Traitement par échange plasmatique du purpura thrombotique thrombocytopénique X X X
Certains déficits en facteurs de coagulation ou en protéines plasmatiques rares s’il n’y a pas d’autre traitement spécifique de disponible X   X

* Selon la monographie de l’Octaplasma, ce produit peut être mélangé à du culot globulaire et des plaquettes. Les données sur son utilisation chez les nouveau-nés étant limitées, ce produit ne doit être administré à cette catégorie de personnes que si les avantages escomptés sont supérieurs aux risques potentiels.

Pour de plus amples renseignements, consulter aussi le chapitre 17 du présent guide et la Circulaire d’information sur l’utilisation des composants sanguins humains – composants plasmatiques de la Société canadienne du sang.

Contre-indications

On ne doit pas transfuser de plasma lorsque l’on souhaite uniquement restaurer le volume intravasculaire ou corriger un déficit en un seul facteur de coagulation si des produits recombinants ou des produits plasmatiques viro-inactivés spécifiques sont disponibles. La transfusion de plasma est généralement contre-indiquée ou inefficace en prophylaxie primaire chez les patients ne présentant pas d’hémorragie et dont le rapport international normalisé (RIN) est inférieur à 1,8.22

S’il n’y a pas de déficit en facteurs de coagulation, l’hypovolémie doit être traitée avec des cristalloïdes (solution de chlorure de sodium à 0,9 % ou solution de Ringer).

Ne pas transfuser de plasma si la coagulopathie peut être mieux corrigée par un traitement spécifique comme l’administration de vitamine K, de concentrés de complexe prothrombique, de cryoprécipité ou d’un facteur de coagulation particulier. Consulter le chapitre 5 du présent guide pour en savoir plus sur les concentrés de facteurs de coagulation offerts au Canada et sur leur utilisation.

On ne doit pas utiliser de plasma surnageant de cryoprécipité pour le traitement d’un déficit en fibrinogène, en facteur VIII ou en facteur de von Willebrand.

Posologie et mode d’administration

Le chapitre 9 et le chapitre 13 du présent guide contiennent respectivement de l’information détaillée sur l’administration de sang et de produits sanguins et sur les transfusions chez le nouveau-né et l’enfant.

Le volume de la transfusion dépend du tableau clinique et de la taille du receveur et, lorsque cela est possible, il devrait être déterminé d’après les résultats d’une évaluation de la coagulation par diverses épreuves de laboratoire réalisées en série. En règle générale, la dose de plasma congelé permettant d’obtenir une concentration plasmatique de facteur de coagulation d’au moins 30 % est de 10 à 15 ml/kg de poids corporel, soit environ 3 à 4 unités pour un adulte. Selon la monographie de l’Octaplasma, une dose de départ de 12 à 15 ml/kg serait généralement bien acceptée, dépendamment de l’état clinique du patient et de la condition sous-jacente. Par ailleurs, il semblerait qu’un effet hémostatique adéquat puisse être atteint après la transfusion de 5 à 20 ml/kg d’Octaplasma dans les cas d’hémorragies mineures ou modérées, ou lors d’une opération chirurgicale.23

Les composants plasmatiques doivent avoir une compatibilité ABO avec le patient, mais ne doivent pas nécessairement être isogroupes. Dans la majorité des situations cliniques, le composant plasmatique ne doit pas contenir d’anticorps ABO qui pourraient être incompatibles avec les antigènes ABO présents à la surface des globules rouges du receveur. Si le groupe ABO du receveur est inconnu, il faut procéder à un groupage sanguin pour déterminer la compatibilité avant de procéder à la transfusion. Pour le traitement initial des hémorragies massives, du plasma du groupe AB est majoritairement utilisé au Canada, même si de nombreux centres de traumatologie en Amérique du Nord utilisent plutôt du plasma du groupe A. Au Canada, certains centres de traumatologie utilisent maintenant, comme solution de remplacement au plasma du groupe AB, du plasma du groupe A faisant l’objet d’analyses spécifiques et portant la mention « Low anti-A/B titre » (anti-A/B faible).

La décongélation du plasma congelé et du plasma surnageant de cryoprécipité prend entre 12 et 30 minutes, selon le volume de l’unité, la méthode de décongélation et l’équipement utilisé par le service de transfusion de l’hôpital. Le plasma traité au solvant-détergent (Octaplasma) doit être décongelé dans son emballage externe dans un bain-marie à circulation (à une température entre 30 et 37 °C) pendant 30 à 60 minutes, ou dans un système de décongélation à sec à utiliser selon les instructions du fabricant; des recommandations détaillées sur l’utilisation du système sont offertes par Octapharma.23

Une fois décongelés, les composants plasmatiques doivent être transfusés immédiatement ou peuvent être conservés à une température comprise entre 1 et 6 °C jusqu’à 5 jours, dans un réfrigérateur muni d’un système d’alarme et d’un appareil de surveillance continue de la température. Un composant plasmatique décongelé ne peut être congelé de nouveau.

Si la transfusion de l’unité de plasma n’est pas entreprise rapidement suivant son retrait du réfrigérateur à température contrôlée ou du système d’entreposage ou de transport, on doit retourner l’unité sans délai à son lieu d’entreposage pour éviter le gaspillage. Les composants sanguins ne peuvent être replacés dans les stocks que si les unités sont intactes, si elles passent l’inspection visuelle et si elles ont été conservées à une température acceptable (consulter la norme 5.8.7.1 de la Société canadienne de médecine transfusionnelle pour plus de renseignements).3 

Entreposage et transport

Les composants plasmatiques congelés doivent être conservés à une température égale ou inférieure à ‑18 °C dans un congélateur contrôlé muni d’un appareil de surveillance continue de la température. La durée de conservation maximale est de douze mois, pour le plasma congelé et le plasma surnageant de cryoprécipité, ou de quatre ans, pour l’Octaplasma. Une unité ne doit pas rester plus de 30 minutes à l’extérieur du congélateur à température contrôlée.

Solutions de remplacement

Le plasma congelé et le plasma traité au solvant-détergent peuvent être employés de manière interchangeable selon l’indication, l’offre et la demande.

On devrait recourir à la vitamine K pour neutraliser l’effet de la warfarine chez un patient qui ne présente pas d’hémorragie ou qui ne s’apprête pas à subir d’intervention invasive urgente. Le patient qui a besoin d’une neutralisation rapide de l’effet de la warfarine en raison d’une hémorragie, d’un risque d’hémorragie ou d’une intervention invasive urgente peut bénéficier de l’administration d’un concentré de complexe prothrombique avec de la vitamine K. Des conseils pratiques sur la neutralisation de l’effet de la warfarine sont proposés sur le site anglais Treat the Bleed, une ressource en ligne s’appuyant sur des données probantes.

Des concentrés de protéines plasmatiques spécifiques sont disponibles. Ils sont décrits au chapitre 5 et au chapitre 17 du présent guide.

Cryoprécipité

Préparation et description du composant

La Société canadienne du sang prépare le cryoprécipité à partir de plasma congelé qui est décongelé lentement puis centrifugé. Le cryoprécipité insoluble extrait par ce processus est alors recongelé et l’unité est étiquetée en tant que cryoprécipité. Habituellement, une unité de plasma congelé permet d’obtenir une unité de cryoprécipité (10 ± 2 ml). Une poche type de cryoprécipité contient environ 365 mg de fibrinogène.

Indications

Au cours des dernières années, certaines indications pour le cryoprécipité ont changé en raison notamment d’une meilleure compréhension des mécanismes de la coagulation, de l’importance accrue accordée aux constituants, autres que le facteur VIII, présents dans le cryoprécipité, des préoccupations liées à l’inactivation virale et du développement de composants de remplacement.

À l’heure actuelle, le cryoprécipité est utilisé d’abord et avant tout pour le remplacement du fibrinogène en cas d’hypofibrinogénémie acquise chez les patients présentant une hémorragie24,25. Bien que l’on puisse utiliser du cryoprécipité ou du concentré de fibrinogène comme traitement de remplacement du fibrinogène, le concentré a l’avantage d’avoir été soumis à une réduction des agents pathogènes et d’être offert en poudre lyophilisée; cela le rend plus facile à reconstituer et à administrer par rapport au cryoprécipité, lequel doit demeurer congelé jusqu’à son utilisation. Pour toutes ces raisons, le concentré de fibrinogène est de plus en plus utilisé au Canada pour traiter l’hypofibrinogénémie acquise24,25. La production de cryoprécipité à partir du plasma d’un don de sang total réduit la possibilité de préparer des plaquettes, car celles-ci sont éliminées pendant le processus. Par conséquent, si l’on doit augmenter la production de plaquettes en cas de pénurie, il y aura moins de plasma pour la production de cryoprécipité et l’utilisation du fibrinogène comme solution de rechange pourrait être recommandée. Consulter le chapitre 5 du présent guide pour plus de renseignements.

Généralement, un taux plasmatique de fibrinogène inférieur à 1,0 g/l, que l’on peut observer dans les cas de CIVD ou de fibrinogénolyse, constitue un critère objectif d’instauration d’un traitement de remplacement du fibrinogène. Certaines catégories de patients ont un seuil supérieur (p. ex. un taux de fibrinogène < 2,0 g/l chez les patientes d’obstétrique ayant une hémorragie massive, et un taux < 1,5 g/l chez les autres catégories de patients présentant une hémorragie massive ou une prophylaxie primaire associée à une leucémie aiguë promyélocytaire).3,25-27

Le cryoprécipité a longtemps été employé à titre de concentré de facteur VIII dans le traitement de l’hémophilie et de la maladie de von Willebrand, mais il a aujourd’hui été remplacé par d’autres solutions thérapeutiques utilisant des concentrés de facteur de coagulation recombinants. Une étude récente ayant confirmé l’efficacité des concentrés de fibrinogène dans le traitement de l’hypofibrinogénémie acquise, de nombreux hôpitaux ont commencé à les utiliser à la place du cryoprécipité.24

Contre-indications

En règle générale, on ne doit utiliser le cryoprécipité que si les résultats d’analyses indiquent une concentration en fibrinogène égale ou inférieure à 1 g/l ou si l’on est dans un contexte d’hémorragie massive avec coagulopathie. Dans la mesure du possible, on optera pour des concentrés de facteurs spécifiques et/ou des concentrés recombinants, car ils présentent un moindre risque de transmission de maladies.

Par ailleurs, le cryoprécipité ne doit pas servir à la fabrication de colle de fibrine. Il convient d’utiliser des produits viro-inactivés conçus à cette fin qui sont offerts sur le marché.

L’emploi du cryoprécipité n’est pas recommandé pour le traitement de l’hémophilie A ni, dans la plupart des cas (voir ci-dessous), pour le traitement de la maladie de von Willebrand. Les concentrés de fibrinogène peuvent être préférés pour le traitement de l’hypofibrinogénémie.

Posologie et mode d’administration

Le cryoprécipité isogroupe n’est pas nécessaire dans un contexte non pédiatrique. Son administration doit être envisagée en tenant compte de la politique de l’établissement concernant les receveurs pédiatriques. Le chapitre 9 et le chapitre 13 du présent guide contiennent des renseignements additionnels sur l’administration de sang et sur les pratiques transfusionnelles chez le nouveau-né et l’enfant.

Une unité de cryoprécipité contient environ 285 mg de fibrinogène. La gravité et la nature de l’hémorragie détermineront la quantité de cryoprécipité à transfuser. La quantité de cryoprécipité à utiliser dans le but de relever le taux de fibrinogène dans le plasma peut être calculée (figure 4). Il est pratique courante d’utiliser une dose générique unique d’une à deux unités de cryoprécipité par tranche de 10 kg de poids corporel, suivie de doses additionnelles au besoin pour maintenir le taux de fibrinogène approprié dans le contexte clinique. En général, pour un patient adulte de taille moyenne, on utilise 10 unités de cryoprécipité pour atteindre 3 à 4 g de fibrinogène.

Étape 1 : Poids du patient (kg) x 70 ml/kg = volume sanguin (ml)
Étape 2 : Volume sanguin (ml) x (1 - hématocrite du patient) = volume plasmatique (ml)
Étape 3 : Taux de fibrinogène visé - taux de fibrinogène réel x volume plasmatique (ml) = quantité de fibrinogène nécessaire (mg)
Étape 4 : Quantité de fibrinogène nécessaire (mg) ÷ 285 mg par unité de cryoprécipité = unités de cryoprécipité nécessaires

Figure 4. Étapes à suivre pour calculer la quantité de cryoprécipité à utiliser afin de relever le taux de fibrinogène dans le plasma.

Les unités de cryoprécipité sont souvent mélangées par le personnel du service de médecine transfusionnelle de l’hôpital, mais elles peuvent également être transfusées de manière séquentielle. Lors de la préparation d’un mélange de cryoprécipité, on rince chaque poche à l’aide d’une petite quantité de solution isotonique de chlorure de sodium. Le mélange peut ne porter qu’un seul numéro, et le nombre d’unités qu’il contient sera indiqué sur l’étiquette. On doit consigner ce numéro et le nombre d’unités contenues dans le mélange. En l’absence d’un numéro d’identification du mélange, le numéro de chaque unité doit être inscrit dans le dossier médical du receveur. Si le cryoprécipité est mélangé, cela signifie que toutes les unités ont été ouvertes et qu’il faut les utiliser dans un délai de quatre heures.

Le cryoprécipité peut être administré à l’aide d’un dispositif de transfusion muni d’un filtre standard, ou sous forme de bolus intraveineux filtré, par du personnel expérimenté. Le débit de la transfusion doit être aussi rapide que peut le tolérer le patient ou correspondre à la prescription du médecin.

Entreposage et transport

Le cryoprécipité doit être entreposé à une température égale ou inférieure à -18 °C dans un congélateur à température contrôlée jusqu’à un maximum de 12 mois. Les unités ne doivent pas rester plus de 30 minutes à l’extérieur du congélateur à température contrôlée ni être congelées de nouveau. Si la transfusion n’est pas entreprise rapidement suivant le retrait de l’unité du dispositif d’entreposage à température contrôlée, on doit retourner celle-ci sans délai à son lieu d’entreposage pour éviter le gaspillage (consulter la norme 5.8.7.1 de la Société canadienne de médecine transfusionnelle)3. Une fois dégelée, l’unité de cryoprécipité doit être conservée à une température entre 20 et 24 °C, et transfusée dans un délai de quatre heures.

On peut trouver d’autres renseignements sur le cryoprécipité dans la Circulaire d’information sur l’utilisation des composants sanguins humains – composants plasmatiques.

Solutions de remplacement

Le cryoprécipité est utilisé d’abord et avant tout pour suppléer un déficit en fibrinogène, ou à titre empirique, en cas de manifestations hémorragiques ou d’un nouveau saignement microvasculaire.

Consulter le chapitre 5 du présent guide pour obtenir des renseignements additionnels sur les concentrés de facteurs de coagulation offerts au Canada et sur leur utilisation. Des concentrés de fibrinogène sont disponibles; ils peuvent être utilisés au lieu du cryoprécipité pour le remplacement du fibrinogène. Le chapitre 17 du Guide contient de l’information sur le traitement des troubles de l’hémostase, dont l’hémophilie et la maladie de von Willebrand.

Le cryoprécipité renferme de la fibrinonectine, un élément dont on suppose qu’il améliore la fonction réticulo-endothéliale chez les personnes dans un état critique qui souffrent de septicémie, ainsi que du facteur XIII, essentiel à la cicatrisation chez les personnes dans un état critique ou ayant subi une opération chirurgicale. Il n’existe toutefois pas suffisamment de données pour recommander son emploi dans ces contextes.

Autres ressources

Préparation de produits sanguins à partir de sang total. Télécharger cette affiche qui donne un aperçu de la fabrication des composants à partir de sang total utilisant la méthode d’extraction de la couche leucoplaquettaire (B1) et la méthode de filtration du sang total (B2).

Crédits de développement professionnel continu

Les associés et les professionnels de la santé qui participent au Programme de maintien du certificat du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada peuvent demander que la lecture du Guide de la pratique transfusionnelle soit reconnue comme activité de développement professionnel continu au titre de la Section 2 — Apprentissage individuel. Ces personnes peuvent réclamer 0,5 crédit par heure de lecture, jusqu’à hauteur de 30 crédits par année.

Les technologistes médicaux qui participent au Programme d’enrichissement professionnel (PEP) de la Société canadienne de science de laboratoire médical peuvent demander que la lecture du Guide de la pratique transfusionnelle soit reconnue en tant qu’activité non vérifiée.

Citation

Gupta A, Bigham M., « Chapitre 2 : Composants sanguins » dans Clarke G, Abe T (dir). Guide de la pratique transfusionnelle, Ottawa, Société canadienne du sang. 2023 [cité le AAAA MM JJ]. Disponible à : developpementprofessionnel.sang.ca

Remerciements

Les auteurs remercient la Dre Gwen Clarke qui a rédigé la version précédente de ce chapitre, ainsi que le Dr Robert Skeate, FRCPC, et la Dre Michelle Zeller, FRCPC, qui en ont révisé la version actuelle.

Si vous avez des questions ou des suggestions d’amélioration concernant le Guide de la pratique transfusionnelle, n’hésitez pas à communiquer avec nous par l’entremise de notre page Questions et commentaires.

 

Références

  1. Carson, J.L., Guyatt, G., Heddle, N.M., et al. Clinical Practice Guidelines From the AABB: Red Blood Cell Transfusion Thresholds and Storage. JAMA 316, 2025-2035 (2016).

  2. Canadian Society for Transfusion Medicine. Transfusion Medicine Recommendations. Vol. 2017 (Choosing Wisely Canada, 2015).

  3. CSTM Standards Committee. CSTM Standards for Hospital Transfusion Services, (Canadian Society for Transfusion Medicine, Ottawa, Canada, 2017).

  4. Canadian Blood Services. Canadian Blood Services Customer letter # 2017-29: Important Information Regarding Changes to the Expiry Date of Irradiated Red Blood Cells.  (2017).

  5. National Advisory Committee on Blood and Blood Products. Recommendations for use of irradiated blood components in Canada: A NAC and CCNMT collaborative initiative.  (2018).

  6. European Directorate for the Quality of Medicines & HealthCare of the Council of Europe (EDQM). The Guide to the preparation, use and quality assurance of blood components, 20th Edition,. (2020).

  7. Nahirniak, S., Slichter, S.J., Tanael, S., et al. Guidance on platelet transfusion for patients with hypoproliferative thrombocytopenia. Transfusion medicine reviews 29, 3-13 (2015).

  8. Trial to Reduce Alloimmunization to Platelets Study Group. Leukocyte reduction and ultraviolet B irradiation of platelets to prevent alloimmunization and refractoriness to platelet transfusions. The New England journal of medicine 337, 1861-1869 (1997).

  9. Cheng, Y., Wong, R., Soo, Y.O.Y., et al. Use of convalescent plasma therapy in SARS patients in Hong Kong. European Journal of Clinical Microbiology and Infectious Diseases 24, 44-46 (2005).

  10. Hung, I.F., To, K.K., Lee, C.K., et al. Convalescent plasma treatment reduced mortality in patients with severe pandemic influenza A (H1N1) 2009 virus infection. Clin Infect Dis 52, 447-456 (2011).

  11. Sahr, F., Ansumana, R., Massaquoi, T.A., et al. Evaluation of convalescent whole blood for treating Ebola Virus Disease in Freetown, Sierra Leone. J Infect 74, 302-309 (2017).

  12. van Griensven, J., Edwards, T., de Lamballerie, X., et al. Evaluation of Convalescent Plasma for Ebola Virus Disease in Guinea. The New England journal of medicine 374, 33-42 (2016).

  13. Duan, K., Liu, B., Li, C., et al. Effectiveness of convalescent plasma therapy in severe COVID-19 patients. Proc Natl Acad Sci U S A 117, 9490-9496 (2020).

  14. Shen, C., Wang, Z., Zhao, F., et al. Treatment of 5 Critically Ill Patients With COVID-19 With Convalescent Plasma. Jama 323, 1582-1589 (2020).

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  16. Mair-Jenkins, J., Saavedra-Campos, M., Baillie, J.K., et al. The effectiveness of convalescent plasma and hyperimmune immunoglobulin for the treatment of severe acute respiratory infections of viral etiology: a systematic review and exploratory meta-analysis. J Infect Dis 211, 80-90 (2015).

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  18. National Advisory Committee on Blood and Blood Products. NAC statement regarding appropriateness of use of Cytomegalovirus (CMV) sero negative versus CMV safe product Vol. 2021 (2018).

  19. Rock, G., Anderson, D., Clark, W., et al. Does cryosupernatant plasma improve outcome in thrombotic thrombocytopenic purpura? No answer yet. British journal of haematology 129, 79-86 (2005).

  20. Zeigler, Z.R., Shadduck, R.K., Gryn, J.F., et al. Cryoprecipitate poor plasma does not improve early response in primary adult thrombotic thrombocytopenic purpura (TTP). Journal of clinical apheresis 16, 19-22 (2001).

  21. National Advisory Committee on Blood and Blood Products. NAC recommendations for solvent detergent plasma (S/D plasma). Vol. 2023 (National Advisory Committee on Blood and Blood Products, 2023).

  22. Callum, J.L., Pinkerton, P.H., Lima, A., et al. Bloody Easy 4: Blood Transfusions, Blood Alternatives and Transfusion Reactions, (Ontario Regional Blood Coordinating Network, Ontario, Canada, 2016).

  23. Octapharma Canada. Octaplasma, Solvent Detergent (S/D) Treated Human Plasma Product Monograph. Vol. 2023 (Octapharma Canada, Toronto, ON, 2022).

  24. Callum, J., Farkouh, M.E., Scales, D.C., et al. Effect of Fibrinogen Concentrate vs Cryoprecipitate on Blood Component Transfusion After Cardiac Surgery: The FIBRES Randomized Clinical Trial. Jama 322, 1966-1976 (2019).

  25. National Advisory Committee on Blood and Blood Products. NAC Statement on Fibrinogen Concentrate, 2018.

  26. Rossaint, R., Bouillon, B., Cerny, V., et al. The European guideline on management of major bleeding and coagulopathy following trauma: fourth edition. Critical care 20, 100 (2016).

  27. Stein, E., McMahon, B., Kwaan, H., et al. The coagulopathy of acute promyelocytic leukaemia revisited. Best practice & research. Clinical haematology 22, 153-163 (2009).

 

Collection of blood products

At Canadian Blood Services’ donor centres and mobile donation events, whole blood is collected from donors into a collection pack. The collection pack consists of multiple interconnected bags, which allows components to be transferred aseptically within a closed system during production. The buffy coat collection pack set is used in the production of red blood cell, plasma and platelet components. These collection packs contain citrate-phosphate-dextrose (CPD) which is used as an anticoagulant. Figure 1 highlights the main steps of the buffy coat manufacturing processes.

Canadian Blood Services also uses apheresis technology for the collection of plasma and platelets. This collection procedure utilizes an automated in-line process in which whole blood from the donor enters a collection chamber where centrifugation separates blood constituents (i.e., red blood cells, white blood cells, plasma). Information about the anticoagulants used can be found in the Circular of Information for each component type. Depending on the process, either plasma or platelets suspended in platelet additive solution E (PAS-E) are collected into collection bag(s) while the remaining blood constituents are returned to the donor.

Red blood cells

Component manufacturing and description

Whole blood collected in CPD anticoagulant is processed by the Buffy coat method (Figure 1). For this, whole blood is centrifuged to separate the red blood cells from the platelets in buffy coat and plasma. The red blood cells are then leukoreduced by filtration and suspended in an additive solution to enhance their shelf-life and as a source of nutrients.

Image
Image showing the overview of the buffy coat method used by Canadian Blood Services in the manufacturing of blood components.
Figure 1. Overview of the buffy coat method used by Canadian Blood Services in the manufacturing of blood components from whole blood.

 

A typical red blood cell unit issued by Canadian Blood Services is 287 mL, contains 55 g of hemoglobin with a hematocrit of approximately 67%, and has an average residual leukocyte count of 6 x 108. Specific parameters are described and updated in the Circular of Information. Further modifications of red blood cell components such as washing and irradiation are covered in Chapter 15 of this Guide.

Blood samples  collected from the donor at the time of donation are tested for certain transfusion-transmissible infectious agents, see Chapter 6 of this Guide for more information on donor testing and pathogen reduction. All samples for whole blood donations undergo ABO and RhD typing, which is displayed on the component label (Figure 2). Kell typing is also performed on every donor sample and the result is printed on the component label. A proportion of donor samples are phenotyped and/or genotyped for additional red cell antigens corresponding to common clinically significant antibodies (e.g., C, c, E, e, Jka, Jkb, Fya, Fyb, S, s). Negative results for any of these antigens appear on the label while the complete set of results, including positive and negative antigen tests, appears in the bar code label.

Image
Image showing the Canadian Blood Services' label for a red blood cell unit.
Figure 2: Canadian Blood Services label for a red blood cell unit.

Indications

The primary purpose for a red blood cell transfusion is to increase the oxygen-carrying capacity of the blood. Therefore, a red blood cell transfusion is indicated in patients with symptomatic anemia. For example, acute blood loss, chronic symptomatic anemia and cardiopulmonary compromise, or disease or medication effects associated with bone marrow suppression may be triggers for red blood cell transfusion. For management of massive hemorrhage and transfusion support, please see Chapter 11 of this Guide.

Effective oxygen delivery depends not only on the hemoglobin level, but also on the cardiovascular condition of the individual, and the associated ability to compensate for decreased hemoglobin concentration. Patients without cardiopulmonary compromise, therefore, will typically tolerate lower hemoglobin levels than patients with limited cardiopulmonary reserve. Similarly, the normal hemoglobin levels of infants and children vary from those seen in adults and transfusion triggers, as well as blood component dose, vary according to age. Finally, patients who develop anemia slowly develop compensatory mechanisms to allow them to tolerate lower hemoglobin values than patients who become acutely anemic.

The decision to transfuse anemic patients should be based on an individual case assessment. There is no uniformly accepted hemoglobin value below which transfusion should occur for every patient, in every scenario. Although many studies and guidelines support the use of a restrictive transfusion strategy, this is an area of active research, and it is best to refer to the latest red cell guidelines.1 Generally, transfusion may be considered when the hemoglobin falls below 70 g/L among hospitalized patients (including ICU and oncology patients), below 75 g/L in cardiac surgery patients, and below 80 g/L in patients with cardiac ischemia or those undergoing orthopedic surgery.1, 2

Contraindications

Red blood cells are not given for volume replacement and should be given only after non-transfusion alternatives have been either assessed and excluded or do not adequately manage anemia. The decision to transfuse should not be based on a single hemoglobin or hematocrit value as a trigger without considering the clinical status of that patient. Cardiovascular status along with other co-morbid conditions, the acuity and severity of the anemia, and the presence or risk for ongoing blood loss are also considered in determining the need for correction of anemia with transfusion. See the Choosing Wisely Canada website for more information on transfusion guidelines.3  

Dose and administration

One unit of red blood cells usually increases hemoglobin by approximately 10 g/L in a 70 kg non-bleeding adult. For pediatric or neonatal patients who require a smaller dose, small volume or “split” units may be provided by some hospital transfusion services.

Chapter 8 and Chapter 9 of this Guide provide detailed information on pre-transfusion testing and administration, respectively. Chapter 13 of this Guide is also recommended for information on neonatal and pediatric transfusion.

If the transfusion of a red blood cell unit will not be initiated promptly after the unit is removed from the temperature-controlled storage, it should be returned to inventory immediately to prevent waste. An unused red blood cell unit may be returned only if the bag is intact, passes a visual inspection and has either been maintained at an acceptable temperature (see Storage and transportation), or has not been out of a temperature-controlled environment for more than 60 minutes (See CSTM Standard 5.8.7.2 for more information).4 Importantly, if temperature controlled coolers are being used by a facility to store or transport the red blood cells, they should be validated to ensure that the red blood cells can remain outside the transfusion laboratory for the required time-frame, for instance in the operating room or the trauma bay for longer than 60 minutes.5

Storage and transportation

Proper storage and transportation of blood components are critical for safe transfusion. If improperly stored, blood, as a biological product, carries the risk of bacterial contamination. Improper storage may also affect blood component efficacy.

The shelf life of a red blood cell unit issued by Canadian Blood Services is 42 days from collection. Manipulation of the unit, including washing or irradiation, shortens the shelf life. The expiry date is documented on the label of each unit (see Figure 2). If the red blood cell unit’s bag is breached without the use of a sterile connection device, the shelf life is limited to 24 hours if stored at 1–6°C (or the original expiry date, whichever is sooner), or to 4 hours if stored above 6°C.6 Red blood cell components may be irradiated up to 28 days after collection. Following irradiation, irradiated cells must be transfused as soon as possible, but not later than 14 days after irradiation and no later than 28 days after collection, whichever comes first.7

Red blood cell components must be stored at 16°C in a temperature-controlled storage device with an alarm system, air-circulating fan and continuous monitoring device.4 During storage and transportation, records must be kept to maintain a chain of traceability and to ensure that appropriate conditions were present throughout this time frame4.

Maintaining proper storage temperature during transportation is essential. Transportation time for red blood cells should not exceed 24 hours (not including time needed to issue and pack), using Canadian Blood Services validated shipping containers and standardized packing procedures8 to maintain an environmental temperature of 16°C. For transit times of 24 hours or less, a transport system validated to maintain an environmental temperature of 110°C is allowable.4 Visual inspection of each blood component to be shipped must be performed and documented at the time of shipping and receiving.

When red blood cell units accompany a patient who is transferred from one facility to another, traceability of the red blood cell unit must be maintained. Accordingly, the prescribing hospital transfusion service is responsible for appropriate issuing and the receiving hospital transfusion service is responsible for the final disposition documentation (transfused vs. discarded).6 It is the collective responsibility of both sites to ensure any adverse events are investigated and appropriately managed.6

Further details about red blood cell units processed by Canadian Blood Services can be found in the Circular of Information for Red Blood Cells, Leukocytes Reduced.

Available alternatives

Depending on the underlying cause of anemia, alternative treatments that may be considered include oral iron, intravenous iron, vitamin B12, folic acid and/or erythropoietin stimulating agents. Monitoring the patient while treating the underlying condition(s) contributing to anemia may be an alternative to transfusion for some patients.3

Whole blood, leukocytes reduced

Component manufacturing and description

In October 2022, Canadian Blood Services received Health Canada approval to process and distribute whole blood, leukocytes reduced (LrWB). The component was initially available only for military use, but this restriction was removed following recommendations from the National Advisory Committee on Blood and Blood Products (NAC).9 In January 2025, Canadian Blood Services began producing and distributing LrWB to hospitals participating in clinical studies of LrWB (see Canadian Blood Services’ customer letter and additional criteria).

LrWB is produced from a whole blood donation, where approximately 480 mL of whole blood is collected from the donor into a collection system containing 70 mL of citrate-phosphate-dextrose (CPD) anticoagulant. LrWB units are produced from blood donations from male, group O donors, either RhD-positive or –negative, with low-titres of anti-A/B isohemagglutinins. Only blood donations with a titre less than 1:128 by manual immediate spin equivalent are used for LrWB production. The use of low-titre anti-A/B, group O blood donations to produce LrWB reduces the risk of severe hemolytic transfusion reactions but does not eliminate the risk entirely. More information can be found in our FAQ: Donor high titre isohemagglutinin (anti-A/anti-B) testing at Canadian Blood Services.

Once the donation is collected, it is kept at room-temperature for a minimum of 4 hours, then the bag of anti-coagulated whole blood is connected to a whole blood filter system for gravity filtration. This system uses a platelet-sparing filter to reduce the number of leukocytes while preserving the platelet concentration. The filtered unit is stored at 1–6˚C within 24 hours of the end of collection (see Figure 3). A typical LrWB unit issued by Canadian Blood Services is 496 mL, contains 62 g of hemoglobin, 234 mL of plasma, has a hematocrit of approximately 41%, and an average residual leukocyte count of 0.2 x 106. For more information, refer to the Circular of Information, Whole Blood, Leukocytes Reduced and the publication FAQ: Whole blood, leukocytes reduced (LrWB).

Image
Image showing the overview of the manufacturing of whole blood, leukocytes reduced.
Figure 3. Overview of the manufacturing of whole blood, leukocytes reduced at Canadian Blood Services

Indications

LrWB is indicated to treat clinically significant bleeding. Each unit of LrWB provides red blood cells, plasma, and platelets in physiological ratios. Transfusion of one unit of LrWB is similar to providing one unit of red blood cells, one unit of frozen plasma, and one fourth of a unit of platelet concentrate, with much less citrate. The clinical use of LrWB remains an area of active research.

Contraindications

The clinical use of LrWB is an area of active research, as such, contraindications for its use are also under investigation.

Dose and administration

In adults, the dosing for LrWB is based on the clinical assessment of the patient with bleeding. The volume of group O LrWB that can safely be administered to a non-O patient is not well defined, limits of 6–8 units of low-titer group O LrWB are used by some adult centers.10, 11 For pediatric use, the suggested dosing is 20–40 mL per kg.12 Patients with ongoing bleeding may require higher doses, but administration should be guided by laboratory testing to monitor hematologic response and electrolyte disturbances. Group O LrWB has been safely administered to patients of unknown blood group. The plasma in each unit of group O LrWB contains anti-A and anti-B isohemagglutinins.

For administration, a standard set containing a 170–260 micron or equivalent filter must be used for infusion. A blood warmer licensed by Health Canada for that purpose may be used at the discretion of the recipient’s physician. ABO-compatible blood products, 5% albumin, or 0.9% sodium chloride injection, can be co-administered at the discretion of the recipient’s physician.

Transfusion rate is determined based on clinical assessment of the patient. As with other component use, recipients need to be under clinical observation, with close observation during the first 15 minutes.

Storage and transportation

LrWB units produced by Canadian Blood Services should be stored at 1–6˚C without agitation. LrWB collected in CPD expires after 21 days, unless otherwise specified. Once punctured, units of LrWB should be transfused within 4 hours if stored at >6˚C, and within 24 hours if stored at 1–6˚C.

For more information on LrWB, please read the Circular for Information.

Available alternatives

In a bleeding patient, transfusion may include use of red blood cells, platelets, plasma, solvent detergent treated plasma, fibrinogen concentrate, or cryoprecipitate as well as life-saving adjuncts such as tranexamic acid. For a detailed discussion on management of patients with massive hemorrhage or coagulopathy of trauma, please read Chapter 11 of this Guide.

Platelets

Component manufacturing and description

Canadian Blood Services produces a number of platelet types (see Chapter 19 for details of the manufacturing processes):

  • Pooled platelet psoralen-treated (PPPT) are produced from whole blood collected into a buffy coat collection set with CPD anticoagulant (Figure 1).
  • Apheresis platelet psoralen-treated (APPT) are produced from a single-donor apheresis platelet donation.
  • Untreated apheresis platelet in PAS-E is similar to APPT production, except no pathogen inactivation occurs.

Platelets are labeled as Rh negative only when all contributing units within the pooled component are Rh negative. The pool is labeled as “low anti-A/B” only when all the units contributing to the pool were found to have anti-A and anti-B levels below a predetermined cut-off (see the FAQ: Donor high titre isohemagglutinin (anti-A, anti-B) testing at Canadian Blood Services).

Platelets are produced within 28 hours of collection, combining transportation and manufacturing time. The pathogen inactivation process for platelets is then completed by midnight the day after collection and a maximum of 16 hours later, the treated platelet is transferred to the final storage container. Please see Chapter 19 of this Guide for more details on pathogen inactivation and the applicable Circular of Information for further characteristics of platelet components.

Indications

The transfusion of platelets is indicated in the treatment of patients with bleeding due to severely decreased or dysfunctional platelets. Platelet transfusion may also be useful if given prophylactically to patients with rapidly falling or low platelet counts secondary to bone marrow disorders or chemotherapy.13 See Chapter 18 of this Guide for more information on therapeutic and prophylactic platelet transfusions.  

Indications are similar for both pooled platelets and apheresis platelets. Apheresis platelets may be selected based on the human leukocyte antigen (HLA) profile when a recipient fails to respond to platelet transfusion because of demonstrated anti-HLA antibodies (alloimmune refractoriness). See Chapter 18 of this Guide for details on treatment and testing for platelet-refractory patients.

Contraindications

Platelet transfusions are not recommended for patients with immune thrombocytopenic purpura (ITP), heparin-induced thrombocytopenia (HIT) or thrombotic thrombocytopenic purpura (TTP) and platelet transfusion may cause worsening of these conditions or cause increased thrombosis risk.

Dose and administration

While ABO-identical platelets may be preferred for transfusion of some patients, ABO compatible platelets are often used. See Chapter 9 and Chapter 18 of this Guide for information on ABO compatibility, dose and administration of platelet components.

Transfusion of apheresis platelets should result in increments like those achieved by transfusion of pooled platelets. Each dose of platelets should increase the patients platelet count at 1 hour by 15–25 x 109/L in a 70 kg adult.14 Sepsis, alloimmunization, fever, ITP, or disseminated intravascular coagulation (DIC) may contribute to a lower post-transfusion increment. See Chapter 18 of this Guide for more information.

Storage and transportation

Platelet components must be stored at 2024°C with continuous gentle agitation. If the agitator is not a closed platelet incubator, the ambient temperature must be recorded manually using a calibrated thermometer every four hours or through use of a constant room temperature monitoring device.4

In Canada, pooled platelets psoralen-treated, apheresis platelets psoralen-treated and untreated apheresis platelets PAS-added have a shelf life of seven days from the date of collection. Once breached, the unit expiry time is four hours. Aliquots may be prepared using sterile connection devices (e.g., in the case of pediatric patient use). Aliquots obtained using sterile connection devices retain the original seven-day expiry date and must contain a minimum residual volume. For psoralen treated platelets (both apheresis and pooled) the minimal residual volume is 135ml.  For untreated apheresis platelets PAS added the minimum residual volume is 100ml. The collection and expiry dates indicated on the platelet unit must be copied to the label of each aliquot pack made from the original unit.

Further details on the platelet components produced by Canadian Blood Services can be found in the applicable Circular of Information, Chapter 18 and Chapter 19 of this Guide.

Available alternatives

Apheresis platelets may be substituted for pooled platelets if supply and demand allow.

Other hemostatic strategies may be considered as an alternative to platelet concentrates, such as tranexamic acid or factor concentrates.

Plasma components

Component manufacturing and description

Canadian Blood Services produces and distributes the following types of plasma components:

  • Apheresis Frozen Plasma (ACD-A) 
  • Frozen plasma CPD (FP)
  • Cryoprecipitate (see cryoprecipitate section later in this chapter)

Canadian Blood Services also provides:

  • Octaplasma (Solvent detergent treated (S/D) plasma) produced by Octapharma.   

Canadian Blood Services is currently in the process of adding ACD-A apheresis frozen plasma psoralen treated (ACD-A AFP PT) to its component list with a planned implementation date of the Fall of 2025 (see the customer letter for more information). Information on this component will be made available closer to the implementation date.

Blood donors are screened for the presence of antibodies to red cell antigens. If a clinically significant antibody is identified, the plasma is discarded.

FP is prepared from whole blood collected in CPD anticoagulant that is red blood cell- and platelet-reduced by centrifugation. The extracted plasma is frozen within 24 hours of collection and labelled as a frozen plasma CPD unit. FP is not labelled as leukoreduced but the processing steps result in a significant reduction in the number of leukocytes present.6  

For pediatric patients requiring small volume transfusions, Canadian Blood Services offers divided plasma units (FP-divided) which contain 125–150 mL of plasma. FP-divided is blood group AB, unless otherwise requested.

The typical volume of FP issued by Canadian Blood Services and their coagulation factor content are described in Table 1. Coagulation factors V and VIII are labile coagulation factors and are not stable in plasma stored for prolonged periods at 1–6˚C; therefore, plasma is stored frozen at -18˚C or lower. FP contains factor VIII levels that are approximately 70–75% of the levels present at the time of collection, and according to Canadian standards must contain at least 0.52 IU/mL of factor VIII, in at least 75% of the units tested. The levels of factor V and other coagulation factors are not significantly decreased from baseline in plasma frozen within 24 hours of collection.

Canadian Blood Services also supplies Octaplasma. This is a S/D treated, pooled fresh frozen plasma component processed by Octapharma (for more information about Octapharma,  see our publication Solvent detergent (S/D) treated plasma (Octaplasma) and the Octaplasma product monograph).15 Octaplasma is filtered to remove cells and debris, which may help reduce adverse events linked to the presence of residual blood cells, and the pooling process dilutes and neutralizes allergens and antibodies, theoretically reducing the risk of transfusion-related acute lung injury (TRALI). The manufacturing process with S/D treatment destroys enveloped viruses and resin adsorption removes prions, reducing but not eliminating the risk of infection and variant-Creutzfeldt Jakob disease (vCJD).15

Table 1. Description of plasma components distributed by Canadian Blood Services

FP and  AFP in ACD-A are produced and distributed by Canadian Blood Services.
Octaplasma (S/D plasma) is produced by Octapharma and provided to hospitals by Canadian Blood Services. See product monograph for more details.

Type Description
Apheresis Frozen Plasma (AFP in ACD-A) Approximately 249 mL of plasma collected through plasmapheresis. Contains approximately 38 mL of ACD-A anticoagulant, stored in a -18°C freezer within 24 hours of collection. On average, it contains 1.05 IU of Factor VIII per mL.
Frozen Plasma CPD (FP) Approximately 289 mL of plasma separated from an individual unit of whole blood collected in CPD anticoagulant and placed in a freezer at ≤ -18˚C within 24 hours after collection; contains all coagulation factors but has slightly reduced amounts of clotting Factors V and VIII. On average, FP contains 0.88 IU of Factor VIII per mL.
Octaplasma, Solvent Detergent (S/D) Plasma Plasma pooled from many donors, treated with processing steps (solvent detergent, immune neutralization, sterile filtration) to remove or inactivate pathogens, cells, allergens and antibodies. Each unit is 200 mL of cell-free plasma that contains 9.0–14.0 g of human plasma proteins (45–70 mg/mL). A minimum of 0.5 IU per mL is obtained for all clotting factors.

Indications

The use of FP and S/D plasma is limited almost exclusively to the treatment or prevention of clinically significant bleeding due to a deficiency of one or more coagulation factors for which more appropriate or specific alternative therapy is not available. Such situations potentially include the treatment of:

  • Bleeding patients or patients undergoing invasive procedures who require replacement of multiple coagulation factors (such as patients with severe liver disease or disseminated intravascular coagulation)
  • Patients with massive hemorrhage with clinically significant coagulation abnormalities
  • Patients on warfarin anticoagulation who are bleeding or undergoing an invasive procedure before vitamin K can reverse the warfarin effect and for whom prothrombin complex concentrates (PCC) are contraindicated (i.e., history of HIT) or unavailable.
  • Patients requiring treatment of TTP by plasma exchange
  • Other conditions treated by therapeutic plasma exchange where the exchange fluid must include coagulation factors. See Chapter 14 of this Guide.

FP or S/D plasma may also be used in the preparation of reconstituted whole blood. See Chapter 13 of this Guide for more information about neonatal and pediatric plasma transfusion.

FP is one of the most misused blood components and efforts are being made to promote appropriate dosing and utilization.16

Octaplasma is available and approved for use in Canada for the same indications as FP. See the National Advisory Committee on Blood and Blood Products (NAC) Recommendations for the use of solvent-detergent plasma in Canada.

See also Chapter 17 of this Guide and the Canadian Blood Services Circular of Information, Plasma Components.

Contraindications

Plasma transfusion is not indicated for volume replacement alone, or for coagulation factor deficiency if specific recombinant products or plasma-derived virally inactivated products are available. Plasma transfusion is generally not indicated or effective in a non-bleeding patient for primary prophylaxis when the International Normalized Ratio (INR) is below 1.8.

Hypovolemia without coagulation factor deficiencies should be treated with isotonic crystalloids (normal saline or Ringers lactate solution).

Do not use plasma when coagulopathy can be more appropriately corrected with specific therapy such as vitamin K, PCC, cryoprecipitate, or specific coagulation factor replacement. See Chapter 5 of this Guide for information about coagulation factor concentrates available in Canada and their use.

Plasma should not be used in the reversal of direct oral anticoagulants (DOACs).

Dose and administration

Chapter 9 and Chapter 13 of this Guide provide detailed information on blood administration and neonatal and pediatric transfusion, respectively.

The volume transfused depends on the clinical situation and recipient size, and when possible, should be guided by serial laboratory assays of coagulation function. The dose of FP to achieve a minimum of 30% of plasma clotting factor concentration is attained with administration of 1015 mL/kg of body weight, approximately 3–4 units in an adult. The product monograph of Octaplasma suggests that 1215 mL/kg is a generally accepted starting dose, depending on the clinical situation and underlying disorder and that an adequate hemostatic effect on minor or moderate hemorrhages or surgery is normally achieved after the infusion of 5–20 mL/kg of Octaplasma.15

Plasma components must be ABO compatible with the recipient but are not necessarily required to be group specific. In most clinical circumstances, the plasma component should not contain ABO antibodies that may be incompatible with the ABO antigens on the patients red blood cells. If there is no ABO group available for the recipient, typing will be required to determine compatibility. For the initial management of massive hemorrhages, group AB plasma is predominantly used in Canada, although many North American trauma centres opt to use group A plasma as an unmatched alternative. At Canadian Blood Services, all blood donations are tested for isohemagglutinin titres and over 90% of group A plasma is labelled as low titre (indicated by “low anti-A/B” on the label) which facilitates its use in this context.

Thawing of FP may take 1230 minutes depending on the component volume, thawing method and equipment used by the hospital transfusion service. S/D plasma (Octaplasma) should be thawed in the outer wrapper in a circulating water bath (3037°C) for 30 to 60 minutes or in a dry tempering system according to product instructions. Detailed device-specific recommendations are available from Octapharma.15 Upon completion of thawing, plasma components should be transfused immediately or stored  in a continuously temperature-monitored refrigerator at 28°C for up to five days. Once thawed, plasma components cannot be refrozen.

If the transfusion of the plasma unit will not be initiated promptly after removal from the temperature-controlled storage or transportation device, it should be returned immediately to inventory to prevent waste. Blood components may be returned only if the bag is intact, passes a visual inspection and has maintained an acceptable temperature (See CSTM Standard 5.8.7.2 for more information).

Storage and transportation

Frozen plasma components must be stored frozen at -18°C or colder in a controlled, temperature-monitored freezer for a maximum of 12 months (FP, AFP in ACD-A) or four years (Octaplasma). Plasma components must not be out of a temperature-controlled environment for longer than 30 minutes.6

Available alternatives

CBS processed plasma components (FP, AFP, ACD-A) and S/D plasma may be used interchangeably depending on indication, supply and demand.

Vitamin K should be used for warfarin reversal when the patient is not bleeding or does not require an invasive procedure urgently. Patients requiring rapid reversal of warfarin due to bleeding, bleeding risk or an urgent invasive procedure may benefit from use of a PCC along with Vitamin K. Practical guidance on warfarin reversal can be found on Treat the Bleed, an evidence-based, online resource.  The Thrombosis Canada website also provides practical resources, including a clinical tool for bleed management.

Specific plasma protein concentrates are available and are described in Chapter 5 and Chapter 17 of this Guide.

Cryoprecipitate

Component manufacturing and description

Canadian Blood Services prepares cryoprecipitate from available frozen plasma (FP) that is centrifuged to separate the insoluble cryoprecipitate from the residual plasma (cryosupernatant). The latter is removed, and the insoluble component is refrozen and labelled as cryoprecipitate. Typically, one unit of cryoprecipitate (10 ± 2 mL) is obtained from one unit of FP. A typical unit of cryoprecipitate contains approximately 366 mg of fibrinogen.

As of March 31, 2025, Canadian Blood Services will discontinue production of cryosupernatant, see the customer letter for further details. This product will be available until the inventory is depleted, which is estimated to occur by November 2025.

Indications

Over the last several years, the clinical indications for fibrinogen replacement and role of cryoprecipitate have changed because of a better understanding of how to manage coagulopathy, greater recognition of the non-factor VIII constituents within cryoprecipitate, preference for products that have undergone viral inactivation, and the development of alternative factor concentrates

Cryoprecipitate has traditionally been used for fibrinogen replacement in acquired hypofibrinogenemia in a bleeding patient, but increasingly in Canada, fibrinogen concentrate is being used in its place. While both are plasma-derived and acceptable options for fibrinogen replacement therapy, there are several advantages to using fibrinogen concentrate. Fibrinogen concentrate has been purified, pathogen reduced and has a standardized fibrinogen content.  Available as a lyophilized powder it can be easily stored, reconstituted and administered with a longer shelf life after reconstitution to minimize wastage. By contrast, cryoprecipitate is a non-purified component that contains other clotting factors. It is shipped and stored frozen and must be thawed prior to use, which once thawed, can be slow and cumbersome to administer. The relatively short shelf-life after thawing (4 hours) increases the risk of wastage. For these reasons, fibrinogen concentrate is increasingly used in Canada for the treatment of acquired hypofibrinogenemia.17, 18

Generally, the combination of clinically significant bleeding and a plasma fibrinogen level of less than 1.0 g/L, provides an objective basis for fibrinogen replacement. These situations include individuals with acquired hypofibrinogenemia and bleeding in the context of disseminated intravascular coagulation. Certain populations have a higher threshold (e.g., fibrinogen <2.0 g/L in massively bleeding obstetrical patients and cardiac surgery-related bleeding; fibrinogen <1.5 g/L for non-obstetric patients with massive hemorrhage). A recent study in cardiac surgery related bleeding confirms the efficacy of fibrinogen concentrate in this setting.18 The only clinical situation where fibrinogen replacement is routinely used as primary prophylaxis is in the early management of acquired hypofibrinogenemia associated with acute promyelocytic leukemia4, 17, 19, 20

The historical use of cryoprecipitate as a factor VIII and vWF concentrate for hemophilia and von Willebrand disease has now been replaced with recombinant clotting factor concentrates

Contraindications

Specific factor and/or recombinant concentrates are preferred, when available, because of the reduced risk of transfusion-transmissible diseases and the provision of more predictable and consistent dosing. Cryoprecipitate is not recommended in the treatment of hemophilia A or von Willebrand disease as safer purified concentrates and recombinant products are available; see Chapter 5 and Chapter 7 of this Guide.

Fibrinogen concentrates may be preferred for the treatment of hypofibrinogenemia or dysfibrinogenemia. Cryoprecipitate should not be used to make fibrin glue; virally inactivated commercial products should be used for this purpose.

Dose and administration

Group-specific cryoprecipitate is not necessary outside of the pediatric setting and should be considered according to local policy for pediatric recipients. Chapter 9 and Chapter 13 of this Guide provided detailed information on blood administration and on neonatal and pediatric transfusion, respectively.

One unit of cryoprecipitate contains approximately 366 mg of fibrinogen. The amount of cryoprecipitate required will depend on the severity and nature of the bleeding condition. While the amount of cryoprecipitate needed to raise the fibrinogen concentration of plasma can be calculated (see Figure 4), it is common practice to use a generic dose of one cryoprecipitate unit per 10 kg body weight as a first dose, with additional doses as required to maintain the fibrinogen level for the clinical scenario. For example, an order of 10 units of cryoprecipitate for a 70kg adult patient will provide approximately 3 to 4 g of fibrinogen.

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Image showing the steps to calculate the amount of cryoprecipitate needed to raise the fibrinogen concentration of plasma.
​​​​Figure 4. Steps to calculate the amount of cryoprecipitate needed to raise the fibrinogen concentration of plasma.

Cryoprecipitate is often pooled by hospital transfusion medicine service personnel or may be given as individual units sequentially. Small quantities of normal saline are introduced to rinse each bag in the pooling process. If the pooled cryoprecipitate is assigned a new product code by the hospital transfusion medicine laboratory, the new label must indicate the number of units in the pool. For traceability, either the new product code or every contributing donor unit number must be directly recorded in the medical record of the recipient. Thawed cryoprecipitate must be used within four hours.

Cryoprecipitate may be administered through a blood administration set with a standard blood filter or as a filtered bolus injection by trained personnel. Infusion should be as rapid as can be tolerated by the patient or as specified by the ordering physician.

Storage and transportation

Cryoprecipitate must be stored frozen at -18°C or colder in a temperature controlled, monitored freezer for a maximum of 12 months. Components must not be out of the temperature-controlled blood storage freezer for longer than 30 minutes. If the transfusion will not be initiated promptly after removal from the temperature-controlled blood component storage device, the component should be returned immediately to prevent deterioration and waste.4 Once thawed, cryoprecipitate cannot be refrozen and should be stored at 20–24°C and transfused within four hours.

More information about cryoprecipitate can be found in the Circular of Information for the Use of Human Blood Components, Plasma Components.

Available alternatives

Clotting factor concentrates are preferred for clotting factor FVIII, vWF, and FXIII and fibrinogen replacement; although, cryoprecipitate may be considered as an alternative if these agents are not available. See Chapter 5 of this Guide for information on coagulation factor concentrates available in Canada and their use. See also Chapter 17 of this Guide for information on treating hemostatic disorders including hemophilia and von Willebrand disease.

While cryoprecipitate contains FXIII, the preferred product for management of FXIII deficiency is FXIII concentrates. 21, 22 Cryoprecipitate may be considered as an alternative if FXIII replacement is urgently needed and Factor XIII concentrate is not readily available.

 

Continuing professional development credits

Fellows and health-care professionals who participate in the Canadian Royal College's Maintenance of Certification (MOC) program can claim the reading of the Clinical Guide to Transfusion as a continuing professional development activity under Section 2: Individual learning. Learners can claim 0.5 credits per hour of reading to a maximum of 30 credits per year.

Medical laboratory technologists who participate in the Canadian Society for Medical Laboratory Sciences’ Professional Enhancement Program (PEP) can claim the reading of the Clinical Guide to Transfusion as a non-verified activity.

Suggested citation

Rotin L, Mack J. Blood components. In: Khandelwal, A, Abe T, editors. Clinical Guide to Transfusion [Internet]. Ottawa: Canadian Blood Services, 2025 [cited YYYY MM DD]. Chapter 2.  Available from: https://professionaleducation.blood.ca

Acknowledgements

The authors would like to acknowledge the contributions of Akash Gupta, MD, Mark Bigham, MD, MHSc and Gwen Clarke, MD for their contributions to previous versions of this chapter. The authors would also like to acknowledge the subject matter expert reviews of Melanie Bodnar, MD, Asim Alam, MD and Akash Gupta, MD for the current version of this chapter.

If you have questions about the Clinical Guide to Transfusion or suggestions for improvement, please contact us through the Clinical Guide feedback form.

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14.  Kaufman, R. M., Djulbegovic, B., Gernsheimer, T., Kleinman, S., Tinmouth, A. T., Capocelli, K. E., Cipolle, M. D., Cohn, C. S., Fung, M. K., Grossman, B. J., Mintz, P. D., O'Malley, B. A., Sesok-Pizzini, D. A., Shander, A., Stack, G. E., Webert, K. E., Weinstein, R., Welch, B. G., Whitman, G. J., . . . AABB. (2015). Platelet transfusion: a clinical practice guideline from the AABB. Ann Intern Med, 162(3), 205-213. https://doi.org/10.7326/M14-1589

15.  Octapharma Canada. (2022). Octaplasma Product Monograph, October 31, 2022. https://www.octapharma.ca/en/therapies/product-overview

16.  Khandelwal, A., Minuk, L., Liu, Y., Arnold, D. M., Heddle, N. M., Barty, R., Hsia, C., Solh, Z., Shehata, N., Thompson, T., Tinmouth, A., Perelman, I., Skeate, R., Kron, A. T., & Callum, J. (2022). Plasma transfusion practices: A multicentre electronic audit. Vox Sang, 117(10), 1211-1219. https://doi.org/10.1111/vox.13355

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