Les résultats contenus dans ce rapport représentent le fruit des efforts individuels et collectifs des programmes provinciaux et de la Société canadienne du sang, à l’échelon national. La plateforme interactive en ligne présente les données nationales sur le rendement du système de don et de transplantation d’organes au Canada. Elle remplace notre rapport d’étape annuel auparavant diffusé en format imprimé.
Il va sans dire que la pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur pratiquement tous les aspects du système de santé canadien et de ceux des autres pays. Le don et la transplantation d’organes n’ont pas été épargnés, et les professionnels travaillant dans le domaine ont rapidement essayé de mettre en place des stratégies visant à équilibrer les besoins des patients et les risques potentiels inhérents à cette nouvelle maladie respiratoire.
En 2020, lorsque les cas de COVID-19 ont commencé à apparaître au Canada, le don et la transplantation d’organes se faisaient généralement à l’échelle nationale et pratiquement tous les programmes ont alors pris des mesures de précaution pour protéger les patients pendant la première vague. En somme, la plupart des programmes de transplantation ont modifié ou suspendu leurs activités, y compris celles liées à la transplantation d’organes provenant de donneurs vivants, qui ont été essentiellement suspendues pendant plus d’un mois au printemps 2020.
Par la suite, des études ont été publiées donnant plus d’informations sur la nature et les risques posés par ce nouveau coronavirus, ainsi que sur les mesures à prendre pour pouvoir réaliser des transplantations de manière efficace et sécuritaire. Cela a permis aux activités des programmes de don et de transplantation de reprendre à l’été 2020 à un niveau se rapprochant de la performance historique. À partir de ce moment-là, les vagues de COVID-19 qui ont suivi ont eu moins d’impact sur le système à l’échelle nationale.
Les répercussions qu’ont eues les changements réalisés par les programmes de don et de transplantation en réponse à la pandémie sur les résultats de 2020 sont évidentes : 11 % de réduction des dons d’organes de personnes décédées et 21 % de réduction des dons d’organes de personnes vivantes par rapport à l’année précédente, ce qui a entraîné une baisse de 14 % des transplantations. Néanmoins, il serait faux de dire que ces résultats reflètent la performance du système dans son ensemble. Bien au contraire, notre capacité en tant que nation à nous adapter à ces conditions incertaines de façon à préserver la santé et le bien-être des patients, et la capacité du personnel soignant à continuer à travailler dans des conditions décentes témoignent de l’efficacité du système de don et de transplantation d’organes au Canada, ce dont nous pouvons être fiers.
Pour mettre ce succès en contexte, comparons nos résultats à ceux d’autres pays. Par exemple, au Canada, le taux de dons de personnes décédées par million d’habitants a baissé de 11,7 % en 2020 par rapport à l’année précédente, ce qui est comparable à ce qu’a connu l’Australie, avec une baisse de 10,4 %, mais considérablement moindre que ce qu’ont connu le Royaume-Uni (24,9 %) et l’Espagne (23,5 %), chef de file en matière de dons de personnes décédées. Par ailleurs, beaucoup de programmes de don et de transplantation canadiens ont pu atteindre des résultats comparables, voire supérieurs, aux années précédentes. En effet, en 2020, l’Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba et la région de l’Atlantique ont traité le même nombre d’organes, sinon plus, que l’année précédente, et le nombre de greffes de foie de personnes vivantes a dépassé le nombre de greffes réalisé en 2019 à l’échelle nationale.
La Société canadienne du sang a joué un rôle significatif dans ces résultats. En endossant un rôle de liaison et en relayant les informations pendant toute l’année 2020 et en continuant l’année d’après, elle a guidé le consensus national, s’est tenue systématiquement au courant des bonnes pratiques et des études réalisées à l’échelle internationale, et a, quasiment en temps réel, retransmis des données et des rapports sur les activités et le statut opérationnel des programmes de don et de transplantation. En endossant ce rôle de plateforme de dissémination de l’information, elle a rendu visibles des données critiques à l’échelle nationale et internationale, lesquelles ont permis aux parties intéressées de prendre des décisions, et a permis l’échange d’informations, de résultats de recherche et d’expertise entre pairs au Canada et ailleurs dans le monde.
Les auteurs du rapport souhaitent remercier les donneurs d’organes et de tissus, ainsi que leurs familles, de leur générosité. Ils souhaitent également souligner l’espoir des patients atteints d’une insuffisance organique terminale et saluer le dévouement des équipes soignantes et des professionnels de la santé. C’est grâce aux intervenants du milieu de la santé s’il est possible d’exploiter et d’accroître les possibilités de don et de greffe d’organes et de tissus. Ce rapport a été rendu possible par les efforts concertés de membres des comités sur le don et la greffe d’organes et de tissus de la Société canadienne du sang, de l’Institut canadien d’information sur la santé et de l’équipe de gestion de l’information du service de don et de greffe d’organes et de tissus de la Société canadienne du sang.
Les résultats contenus dans ce rapport représentent le fruit des efforts individuels et collectifs des programmes provinciaux et de la Société canadienne du sang, à l’échelon national. La plateforme interactive en ligne présente les données nationales sur le rendement du système de don et de transplantation d’organes au Canada. Elle remplace notre rapport d’étape annuel auparavant diffusé en format imprimé.
Par l’expérience acquise dans les provinces, à l’échelle nationale et à l’étranger, on sait maintenant que certains éléments favorisent l’efficacité d’un système de don après décès et qu’une fois ces éléments mis en place, le système s’améliore. Ces éléments de base sont nombreux : ressources et infrastructures de première ligne adéquates, disponibilité de spécialistes bien formés, règles de bonnes pratiques et formation professionnelle, données pour suivre l’amélioration du système (audit des décès et examen des occasions de don manquées), lois adéquates (notamment le signalement obligatoire) et reddition de comptes au moyen d’une structure et d’outils appropriés. LIre la suite ici.
Un autre aspect fondamental d’un système performant est un niveau adéquat d’éducation et de sensibilisation du public. Le don et la greffe d’organes constituent un sujet complexe et mal compris. Bien des idées fausses circulent à ce sujet et contribuent à freiner les intentions de don. L’amélioration des taux de don passe obligatoirement par l’accroissement de la sensibilisation au don et à la greffe d’organes et de tissus et par l’augmentation du nombre de donneurs inscrits.
La Société canadienne du sang tient à remercier sincèrement les donneurs d’organes, ainsi que leurs familles et leurs proches, d’avoir fait le geste le plus désintéressé qui soit pour donner de l’espoir à des candidats à la transplantation partout au pays.