Au Canada, la plupart des adultes ont déjà été infectés par le parvovirus B19 et sont protégés contre toute nouvelle infection. Toutefois, si une personne non immunisée reçoit une transfusion sanguine potentiellement contaminée, elle pourrait développer une infection entre quelques jours et quelques semaines après sa transfusion.
Par ailleurs, si un patient reçoit un cocomposant sanguin (p. ex. plaquettes ou globules rouges) d’un donneur qui obtient ultérieurement un résultat positif à un test de dépistage du parvovirus B19, nous recommandons de réviser le dossier du patient afin de déterminer si une enquête plus approfondie est souhaitable et si l’équipe clinique doit en être avisée. Dans certains cas, il peut être utile de consulter le médecin traitant du patient. Les produits plaquettaires ne font pas exception, car les technologies de réduction des agents pathogènes actuellement utilisées pour la fabrication ne réduisent que partiellement les niveaux de parvovirus B19.
Si une infection transmise par transfusion est soupçonnée, le receveur doit en être avisé, surtout s’il présente un risque accru de complications graves, comme cela est indiqué à la question 3. À sa discrétion, le médecin traitant pourrait décider de faire subir divers tests au receveur (p. ex. hémogramme complet, numération des réticulocytes, ADN du parvovirus B19, IgG, IgM).
Figure 2. Algorithme suggéré pour le personnel hospitalier responsable de la transfusion pour gérer un rappel de produits en raison de l’obtention d’un résultat positif à un TAN. † Lorsque cela est exigé, signaler toute infection possible au parvovirus transmise par transfusion aux autorités de santé publique.3